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Renaissance est une communauté de chrétiens ouverte à discuter de la spiritualité et du sens de la vie dans un espace propice à la réflexion.

Nous allons reprendre à la Cafétéria Multi de l'Université de Sherbrooke à 18h30.



24 février 2008

Le bien, le mal, et le chocolat ?!?

Je donne de l’argent aux charités. Je fais du bénévolat. Je suis même descendu au Mississipi reconstruire des maisons détruites par le cyclone Katrina, mais est-ce que je fais le bien ? Les philosophes grecques disaient que nous essayons tous de faire le bien, et on se trompe seulement quand on est ignorant. Est-ce si facile que ça ? Est-ce que j’ai juste besoin de me renseigner plus et puis toutes mes actions seront bonnes ? D’ailleurs, qui peut me dire ce qui est une bonne action et ce qui n’en est pas ? Ne deviens-je pas juge en condamnant ou en glorifiant les actions des autres ? N’est ce pas vrai que le bien et le mal sont des vérités individuels qui dépendent de chacun ?

Je trouve que tout ça, c’est un peu comme du chocolat. Il y a toutes sortes de chocolats. Il y a des chocolats noirs, des chocolats blancs, des chocolats crémeux, et même des chocolats avec une pâte de fruit exotique comme le letchi ou la noix de coco qu’on trouve à la Réunion. Certaines personnes préfèrent leur chocolat seul, d’autres le préfèrent avec un café ou dans un gâteau. On peut manger le chocolat comme on veut, mais c’est toujours du chocolat. Pleins de choses peuvent y être ajouter, et le chocolat peut être préparé de pleins de façons différentes, mais sans cacao il n’y a pas de chocolat. La présence du cacao rejoint tout les chocolats différents et fait en sorte que nous pouvons les appeler tous « chocolat. » De la même manière, le bien et le mal peuvent être fait de plusieurs façons différentes, mais il y a quelque chose, comme le cacao, qui les rejoint toutes. Je ne peux pas dire avec certitude ce que c’est que cette chose, mais je sais qu’elle existe. Peut-être que c’est en rapport avec ce que Dieu ordonne, peut-être que c’est en rapport avec une loi de la nature, peut-être que c’est tout simplement l’altruisme.

En outre, même si cela semble incompréhensible, il y a des personnes qui n’aiment pas le chocolat, et donc ils n’en mangent pas. Il y en a d’autres qui n’en mangent pas pour perdre du poids, ou parce qu’ils sont contre l’exploitation des ouvriers dans la production du chocolat. On ne peut pas appliqué toutes ces raisons au cas du bien et du mal, mais il y a quand même quelque chose à apprendre de ça. Il y a des personnes qui n’aiment pas faire le bien, ou plutôt ils trouvent tellement de plaisir à faire le mal, qu’ils ne veulent pas faire le bien. D’autres personnes ont d’autres objectifs en tête, comme gagner beaucoup d’argent ou devenir reconnu, alors ils ne font pas ce qui est bien. Et encore d’autres personnes croient que le bien est en fait un outil caché pour faire le mal, alors ils refusent de faire le bien. N’importe la raison, il y a beaucoup de personnes qui font le mal au lieu de faire le bien.

Ces observations me mènent à quelques conclusions. Premièrement, des fois je fais le bien, d’autres fois je fais le mal. Je veux faire tout ce que je peux pour ne plus faire de mal. Je peux m’améliorer de plusieurs façons différentes. Je peux me renseigner de plus en plus sur ce qui est bien et ce qui est mal, peut-être même essayer de trouver « le cacao » du bien, mais il ne faut pas que j’oublie qu’il y a quand même plusieurs manières pour faire le bien. Je veux trouver ma manière à moi. En plus, il faut que j’essais d’identifier et d’éliminer toutes les raisons que j’ai pour ne pas faire le bien. Je veux créer en moi un désir pur motivé que par le bien.

Deuxièmement, je conclu que je ne peux pas dire aux autres qu’ils sont obligés de manger le même chocolat que moi. Je ne peux pas leur dire, qu’ils doivent faire le même bien que celui dont je fais. Par contre, je ne peux pas non plus accepter toutes actions en tant que bien. Il y a de la nourriture sans cacao, tout comme il y a des actions sans bien. Je dois apprendre à discerner. Et finalement, tandis que le bien peut varié selon chacun, ce n’est pas seulement une vérité individuelle. C’est aussi une vérité absolue. Comme il y a plein de chocolats différents, mais ils ont tous quelque chose en commun, il y a pleins de façons de faire le bien, mais ils ont tous quelque chose en commun aussi.